Книга La Fraternité Hiramique : Prophétie Du Temple Ezéchiel - читать онлайн бесплатно, автор William Hanna. Cтраница 3
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La Fraternité Hiramique : Prophétie Du Temple Ezéchiel
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La Fraternité Hiramique : Prophétie Du Temple Ezéchiel

Alors que les juifs avaient été légalement autorisés à prêter de l’argent aux chrétiens dans le besoin, les chrétiens eux-mêmes étaient hostiles à l’idée que les juifs gagnent de l’argent grâce aux malheurs des chrétiens, grâce à une activité proscrite bibliquement avec la menace d’une damnation éternelle pour les chrétiens, qui à juste titre jugeaient les usuriers juifs avec mépris ce qui avait nourri progressivement les racines de l’antisémitisme. Ce mépris et cette opposition à l’usure juive étaient souvent violents. Des juifs étaient massacrés dans des attaques lancées par des membres de la noblesse endettés, en annulant leurs dettes suite à de violentes attaques contre les communautés juives pour détruire leurs registres comptables.

Bien que ce traitement ait pu être injuste aux usuriers, ces derniers étaient également utilisés comme boucs émissaires, responsables d’une grande partie des problèmes économiques pendant plusieurs siècles. Ils étaient ridiculisés par les philosophes et condamnés à l’enfer par les autorités religieuses, ils étaient soumis à la confiscation de biens pour compenser leurs ‘victimes’, ils étaient piégés, humiliés, emprisonnés et massacrés, et également calomniés par les économistes, les législateurs, les journalistes, les romanciers, les dramaturges, les philosophes, les théologiens et même les masses. Tout au long de l’histoire, de grands penseurs comme Thomas d’Aquin, Aristote, Karl Marx, J. M. Keynes, Platon et Adam Smith pensaient invariablement que le prêt d’argent était un vice majeur. Dante, Dickens, Dostoyebsky et le personnage ‘Shylock’ de Shakespeare dans Le Marchand de Venise, n’étaient que quelques-uns des dramaturges et romanciers populaires qui décrivaient les prêteurs d’argent comme des malfaiteurs.

Moses Amschel Bauer, cependant, avait vécu à une époque et à un endroit où il fut toléré et respecté pour son commerce, qui dès son arrivée sur la scène avait vanté une étoile rouge à six branches qui géométriquement et numériquement représentait le chiffre 666 – six points, six triangles et un hexagone à six côtés. Ce signe apparemment inoffensif était cependant destiné à jouer un rôle important dans la naissance de l’idéologie sioniste et de l’état d’Israël. Ce destin avait germé dans les années 1760, lorsque Amschel Bauer travaillait pour une banque appartenant à Oppenheimer à Hanovre où sa compétence lui avait permis de devenir un partenaire junior et une connaissance sociale du Général von Estorff. De retour à Francfort pour reprendre l’affaire de son père décédé, Amschel Bauer reconnut la signification potentielle du signe rouge et changea son nom de Bauer à Rothschild parce que ‘Rot’ et ‘Schild’ était les mots allemands pour ‘Rouge’ et ‘Signe’. L’étoile à six pointes, avec la manipulation rusée et déterminée de la famille Rothschild, avait finie sur le drapeau israélien deux siècles plus tard.

En apprenant par la suite que son ancienne connaissance, le général von Estorff, était attaché à la cour du Prince William de Hanau, Rothschild renouvela sournoisement leur amitié – sous prétexte de vendre des pièces de monnaie et des bibelots de valeur à Estorff à un prix réduit – avec la certitude que cela conduirait à son introduction au Prince William en personne qui fut ravi par la perspective d’acheter des pièces rares à un prix réduit. En offrant une commission pour toute affaire que le Prince pourrait lui apporter, Rothschild était devenu un proche associé du Prince et avait fini par faire également des affaires avec d’autres membres de la cour, à qui il avait invariablement prodigué des louanges nauséabondes pour se faire plaisir comme il l’avait fait avec le Prince William :

« J’ai eu le grand bonheur de servir votre haute sérénité princière à plusieurs occasions et à votre plus précieuse satisfaction. Je suis prêt à user toute mon énergie et mon entière fortune pour servir votre haute sérénité princière chaque fois qu’il vous plaira. Un encouragement fort à cette fin me sera offert, si votre haute sérénité princière me distinguait d’une nomination comme l’un des Facteurs de la cour de votre Altesse. Je me permets d’implorer cela avec plus de confiance en l’assurance que ce faisant je ne vous ennuie pas. Alors que pour ma part une telle distinction fera grandir ma position commerciale et m’aiderait de bien d’autres façons, je suis certain de pouvoir tracer ma propre voie et de faire fortune ici dans la ville de Francfort. »

Rothschild fut finalement engagé en 1769 par le Prince William pour superviser ses propriétés et ses impôts en lui donnant l’autorisation d’accrocher un signe vantant ‘M. A. Rothschild, nominé facteur juridique de Son Altesse Sérine, Prince William de Hanau’.

Pendant deux décennies en 1791 en Amérique, Alexander Hamilton – premier secrétaire du trésor, membre influent du cabinet George Washington et agent adroit de Rothschild – avait facilité la création d’une banque centrale Rothschild avec une charte de vingt ans appelée la Banque des États-Unis. Hamilton allait être le premier d’une longue liste de politiciens américains, qui jusqu’à aujourd’hui trahissent leur pays en le vendant pour une poignée de dollars pour faciliter les intérêts juifs.

De retour en France, Napoléon Bonaparte – empereur français de 1804 à 1814 – avait déclaré qu’il avait l’intention en 1806 de supprimer « la maison de Hess-Kassel de la souveraineté et de la radier de la liste des pouvoirs ». Cela força le Prince William à fuir l’Allemagne pour le Danemark et de confier à Rothschild une fortune estimée à 3 000 000 de dollars. En cette même année, le fils de Mayer Amschel Rothschild, Nathan Mayer Rothschild, épousa Hannah Barent Cohen, la fille d’un marchand riche londonien, et se mit à transférer les intérêts de ses affaires à Londres.

Après le décès de Sir Francis Baring et Abraham Goldsmith en 1810, Nathan Mayer Rothschild devint par défaut le premier banquier en Angleterre, et son frère Salomon Mayer Rothschild est allé en Autriche pour établir M. von Rothschild und Söhne bank à Vienne.

Aux États-Unis, la charte de la Banque Rothschild des États-Unis devait expirer en 1811 et le Congrès avait voté contre son renouvellement, avec Andrew Jackson – qui deviendra plus tard le 7ème président américain (1829-1837) – déclarant que « si le Congrès avait le droit en vertu de la Constitution d’émettre de la monnaie papier, il était alors de leur droit de l’utiliser eux-mêmes et ne pas être délégué à des individus ou à des sociétés. » De colère, Nathan Mayer Rothschild répondit que « soit la demande de renouvellement de la charte était acceptée, soit les États-Unis se retrouveraient impliqués dans une des guerres les plus désastreuses. » Jackson répliqua par « vous êtes un repaire de voleurs et de vipères, et j’ai l’intention de vous chasser, et grâce à Dieu l’éternel, je vous mettrai dehors. » La réaction de Rothschild était la promesse « de donner une leçon à ces impudents américains. Les ramener à nouveau au statut colonial. »

Par conséquent, la déclaration de guerre britannique contre les États-Unis en 1812 fut sans surprise soutenue par l’argent de Rothschild, en vue de provoquer l’accumulation de la dette américaine qui les forcerait à capituler et faciliterait le renouvellement de la charte pour une banque américaine de Rothschild. Mayer Amschel Rothschild mourut en cette même année et son testament donnait des instructions précises à suivre par la Maison Rothschild, y compris le fait que tous les postes clés de l’entreprise familiale devaient uniquement être détenus par les membres de la famille, qu’uniquement les membres masculins de la famille étaient autorisés à participer dans l’affaire familiale – Mayer avait cinq filles – de sorte que l’élargissement de la dynastie sioniste Rothschild sous le nom Rothschild était devenue mondiale, que la famille devait se marier avec son premier et second cousins pour préserver la fortune familiale, qu’aucun inventaire public de la succession Mayer ne soit publié, qu’aucune action en justice ne devait être prise concernant la valeur de l’héritage, et que le fils ainé du fils ainé devienne le chef de famille, une stipulation qui ne pouvait être rejetée que si la majorité de la famille en convenait autrement. Cela entra immédiatement en vigueur et Nathan Mayer Rothschild devint le chef de famille, tandis que Jacob (James) Mayer Rothschild s’était rendu en France pour établir la banque des Frères Rothschild à Paris.

Quant au sort des 3 000 000 dollars que le Prince William de Hanau avait confié à Mayer Amschel Rothschild, l’édition de 1905 de l’encyclopédie juive déclare dans le tome 10, page 494, que :

« Selon la légende, cet argent, qui fut caché dans des fûts de vin et qui échappa à la fouille des soldats de Napoléon à leur arrivée à Francfort, fut restitué intact dans les mêmes tonneaux en 1814, quand l’électeur (Prince William de Hanau) retourna à l’électorat (Allemagne). Les faits sont un peu moins romantiques et plus professionnels. »

L’insinuation que l’argent n’ait jamais été rendu par Rothschild se lit dans l’encyclopédie lorsqu’elle ajoute que « Nathan Mayer Rothschild avait investi 3 000 000 de dollars en or dans East India Company en sachant que cela sera nécessaire à la campagne de Wellington, ». Nathan gagna un profit de l’argent volé « de pas moins de 4 fois la somme initiale ».

En 1815, les cinq frères Rothschild exploitèrent la politique en finançant les deux camps en guerre, en fournissant de l’or aux deux armées antagonistes de Wellington et de Napoléon. Possédant des banques dans toute l’Europe, les Rothschild avaient un réseau unique d’itinéraires clandestins et de courriers rapides avec des agents les seuls à être autorisés de voyager entre les lignes anglaises et françaises. Cela signifiait qu’ils étaient au courant des progrès de la guerre, ce qui leur permettait d’acheter et de vendre en bourse selon les informations reçues.

Les obligations britanniques à cette époque étaient appelées des ‘consuls’ et Nathan Mayer Rothschild donna l’ordre à ses employés de les vendre afin de faire croire aux autres négociants que la Grande-Bretagne perdait la guerre et de les pousser à déclencher une vente panique entrainant la chute de la valeur du consul. Les employés de Rothschild reçurent alors l’ordre de commencer discrètement à acheter tous les consuls disponibles. Lorsqu’il devint finalement évident que la Grande-Bretagne avait en fait gagné la guerre, la valeur des consuls avait atteint le pic et les Rothschild finirent par récupérer un retour de profits s’environ 20 contre 1 pour leurs investissements.

Cela permit aux Rothschild de contrôler totalement l’économie britannique et la défaite de Napoléon. Il fut alors décidé que Londres devienne le centre financier du monde en exigeant la création d’une nouvelle banque d’Angleterre sous le contrôle de Nathan Mayer Rothschild, qui se vantait en disant « Je ne me soucie pas de savoir quelle marionnette sera placée sur le trône d’Angleterre pour gouverner l’Empire sur lequel le soleil ne se couche jamais. L’homme qui contrôle la masse monétaire britannique est celui qui contrôle l’Empire britannique, et je suis la personne qui contrôle la masse monétaire britannique. »

Ce contrôle permit aux Rothschild de remplacer la méthode d’expédition d’or entre les pays en utilisant leurs cinq banques européennes pour établir un système de débits et de crédits sur papier, encore utilisé de nos jours. Ayant pris le contrôle de la masse monétaire britannique, les Rothschild poursuivirent agressivement le renouvellement de leur charte pour une banque centrale aux États-Unis d’Amérique. Cette banque allait devenir la Banque de réserve fédérale et une partie du système de réserve fédérale, qui contrôlaient et mettaient en œuvre la politique monétaire du pays - un pays où un peuple dupé a refusé de reconnaitre que ses citoyens étaient loin de représenter une démocratie mais qu’ils étaient plutôt des sujets misérables dans une ploutocratie déclinante, où l’écart grandissait entre les très riches ayant réussi et les très pauvres qui ne réussiront jamais – endommageant irrévocablement les structures sociales américaines et brisant toutes les illusions du rêve américain par excellence…

Un rêve qui s’était transformé en cauchemar où plus de 42 millions d’adultes américains, dont 20 % détiennent un diplôme d’études secondaires ne savent pas lire, dont 50 millions de plus ont un niveau de lecture de quatrième ou cinquième année, dont près de 30% de la population est analphabète ou à peine alphabétisée, dont le nombre d’analphabètes augmente chaque année d’environ deux millions, dont plus de 30% sont des diplômés du secondaire et 40% diplômés de collèges n’ont jamais lu un livre après avoir quitté l’école, dont 80% des familles américaines n’achèteront pas de livre cette année, dont la plupart de ces analphabètes ne prendront pas la peine de voter, dont ces analphabètes qui votent le feront en se basant sur les slogans sans valeur d’une propagande politique rassurante qui compense leur manque de capacités cognitives et de pensées critiques, et dont même ceux qui sont soi-disant alphabétisés se replient en masse sur les conséquences néfastes de vivre dans une culture basée sur l’image.

« Pour l’ère présente, qui préfère le signe à la chose signifiée, la copie à l’original, la représentation à la réalité, l’apparence à l’essence… l’illusion seule est sacrée, la vérité profanée. »

Ludwig Feuerbach (1804-1872)

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Samedi 5 décembre

10ème arrondissement, Paris, France

Le Café de la rue Martel est le deuxième café du 10ème arrondissement que Malek Bennabi a visité depuis une semaine. Et comme au rendez-vous précédent, son contact Pierre était déjà assis à l’une des tables faisant semblant d’être distrait à jouer avec ce qui restait de son café et de son pain au chocolat. Sans montrer qu’ils se connaissaient, Malek se dirigea d’un pas nonchalant vers la table et fit un geste inquisiteur vers l’une des chaises vides avant de s’asseoir et de poser son sac en toile identique à celui de Pierre sous la table. Tous deux restèrent silencieux, et peu de temps après que Malek ait passé sa commande et qu’on lui servit un café noir, Pierre demanda l’addition à la serveuse et laissa huit euros dans la soucoupe en guise de paiement et de pourboire avant de se lever de la table et de ramasser le sac de Malek à la place du sien. Et sans même jeter un coup d’œil à Malek, il sortit nonchalamment du café.

En buvant son café, Malek enregistra discrètement les autres clients pour voir s’il serait suivi lorsqu’il quitterait le café. En dépit de son manque d’intérêt à une telle possibilité en raison de son mépris sans réserve pour la plus grande et la plus puissante agence de renseignement de France, la Direction générale de la sécurité intérieure, Malek avait néanmoins toujours pris des précautions pour rester sous leur radar de sécurité. La DSGI prenait en charge des responsabilités étendues, notamment celle du contre-espionnage, la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la cybercriminalité et la surveillance de groupes, organisations et phénomènes sociaux potentiellement menaçants.

Son café terminé une quinzaine de minutes plus tard, Malek sortit du café et prit la direction sud dans la rue Martel, une rue un peu étroite lui permettant de prendre surveiller facilement de tout ce qui se passait autour de lui grâce aux lunettes de soleil de surveillance à vision arrière qu’il portait. Il tourna à gauche dans la rue Des Petites Ecuries, se dirigea vers la station métro du coin Château d’eau et prit un train de la ligne 4 vers Château Rouge du 18ème arrondissement, où il vivait dans un studio très modeste du quartier arabe juste à côté du Boulevard Barbès.

Une fois dans l’appartement, Malek laissa tomber le sac en toile sur le sol, prit son iPhone de sa poche et regarda les photos qu’il avait prises de la pièce avant de sortir. Il prenait toujours quelques photos avant de sortir pour qu’à son retour il puisse vérifier que tout était resté intact et qu’il n’y avait aucun signe d’intrusion. Après s’être assuré que rien n’avait bougé et que les tiroirs laissés ouverts aléatoirement étaient exactement dans la même position, il effaça les photos, tira les rideaux de la fenêtre et alluma la lumière.

Malek posa le sac sur la table, ouvrit la fermeture-éclaire et en sortit la grande enveloppe kraft qu’il savait qu’elle contenait 20 000 euros en billets de cinquante. Il sortit alors le colis ovale et le déballa pour révéler un fusil d’assaut VZ58 fabriqué en République tchèque – une arme à feu semi-automatique à tir sélectif, capable de tirer 800 coups par minute – avec une bandoulière, une réserve dépliable en acier et deux chargeurs en alliage léger avec une capacité de 30 cartouches. Après avoir soigneusement vérifié que le mécanisme était bien huilé et qu’il fonctionnait bien, il réemballa soigneusement l’arme dans son papier sulfurisé beige et le remit avec l’argent dans le sac qu’il allait remettre aux frères Aziz et Rashid Gharbi, à qui il avait déjà fourni un VZ58 similaire et deux chargeurs vides. A l’approche du jour prévu de l’attaque, il récupèrerait un autre sac contenant 120 cartouches de munitions, un téléphone portable intraçable, des fils électriques, des détonateurs et l’explosif plastique C-4 (RDX) qu’il savait avoir été recommandé dans le programme standard d’entraînement aux explosifs d’Al-Qaeda et qui était l’explosif de choix pour les attaques terroristes.

Malek jeta un coup d’œil à sa montre pour voir qu’il avait encore assez de temps pour se rendre à son rendez-vous de treize heures avec les frères, des fanatiques déséquilibrés nés de parents immigrants algériens qu’il avait recrutés pour la prochaine mission. Les frères – issus d’un quartier défavorisé à la périphérie du 19ème arrondissement sans espoir de prendre part à la société française – étaient peu éduqués, souvent sans emploi, marginalisés et dépendants initialement de la petite délinquance avant de passer au trafic de drogue et au vol à main armée. Ils étaient devenus des terroristes potentiels après avoir été motivés et radicalisés par un personnage expert charismatique révolutionnaire dans une mosquée du 19ème arrondissement. Malek tenait toujours à les rencontrer au marché Barbès, idéalement situé sous la station de métro surélevée de la Ligne 2 La Chapelle sur le Boulevard du même nom. Etant souvent une enclave pour les arabes et les africains, l’agitation frénétique du marché des mercredis et samedi offrait un environnement idéal et sûr pour leurs rencontres furtives.

Depuis son arrivée à Paris deux ans plus tôt avec un faux passeport de citoyen britannique né de parents algériens, une partie de la couverture de Malek était de travailler dans un bar de la rue Dunkerque du 18ème arrondissement. Sa maîtrise de l’arabe, sa connaissance crédible du Coran et son intérêt passionné pour la politique au Moyen-Orient, lui avaient permis de s’intégrer progressivement pour devenir fermement ancré dans la communauté arabe musulmane.

Avant d’être envoyé à Paris en tant que ‘taupe’, Malek avait gagné une faveur en participant à un camp d’entraînement terroriste dirigé par Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP) au Pakistan où des groupes d’une vingtaine d’hommes étaient formés. L’inscription à ces programmes d’entraînement militants était difficile, en particulier pour les étrangers qui étaient suspectés d’être des espions potentiels suite à des failles de sécurité sur le terrain résultant à des attaques de points stratégiques par des drones américains résultant à de nombreuses victimes, y compris des civils innocents. Pour ceux qui ont réussi le processus de sélection, chaque jour d’entraînement commençait invariablement par les prières du matin en direction de la Mecque, suivies d’un discours sur l’importance du djihad. Des exercices physiques et un entraînement opérationnel étaient ensuite dispensés au cours de la journée par des djihadistes chevronnés ou, à l’occasion, par des anciens membres de la Direction du renseignement interservices (ISI) du Pakistan. Les recrus apprenaient comment manipuler les armes, tels que les AK-47, les mitraillettes PK et les lance-grenades à fusée (RPG). On leur donnait également des instructions sur les tactiques d’attaque de convois militaires et comment planter des mines. Les élèves meilleurs que la moyenne, tel que Malek, recevaient une formation spécialisée supplémentaire pour la fabrication de bombes et la sécurité opérationnelle. Les séances de formation du soir étaient réservées à l’endoctrinement, qui comprenait des heures de visionnage de vidéos sur les atrocités occidentales commises contre les musulmans, afin de renforcer la motivation des recrues au djihad.

De tous les différents mouvements terroristes religieux et laïques, le terrorisme djihadiste était considéré comme l’un des plus dangereux, parce qu’il combinait l’idéologie islamique aux textes islamiques – qui étaient susceptibles à diverses interprétations – permettant aux terroristes djihadistes d’adopter une interprétation extrémiste pour justifier l’utilisation de la violence sous prétexte de préserver la loi d’Allah en défendant l’islam et créant un califat (une forme de gouvernement islamique dirigé par un calife). Cela, cependant, n’était pas la seule raison derrière la montée du djihadisme. Les facteurs de motivations les plus probables étaient des récits historiques, idéologiques, socioculturels et politiques.

Le récit historique remonte à la période de la puissance de l’islam au Moyen-Âge (5ème – 15ème siècles) plus avancé sur le plan militaire, philosophique et scientifique que celle du christianisme et des autres grandes civilisations. Par conséquent, la montée du christianisme occidental en tant que civilisation impérialiste élargie et très puissante a prouvé être le facteur principal contribuant au déclin du monde islamique autrefois admirable. Pour les djihadistes, donc, l’utilisation de la violence pour défendre l’islam était un moyen justifié pour s’opposer à la mondialisation occidentale.

Idéologiquement, en s’efforçant de motiver et d’unifier collectivement plusieurs personnes autour du même objectif de protéger l’islam, le terrorisme djihadiste a légitimé la poursuite de ses objectifs et ouvert la voie aux djihadistes à employer la violence pour réussir. Cependant, une telle interprétation extrémiste des textes islamiques a eu un effet négatif, elle a offert aux détracteurs de l’islam l’occasion de clamer le djihadisme comme étant une religion d’intolérance et de violence.

La défense des valeurs socioculturelles islamiques a également servi de facteur de motivation pour l’émergence du djihadisme, dont les adhérents ont agi dans le monde selon un ensemble d’idées, d’institutions, de valeurs, de règles et de symboles perçus. Parce que le concept de ‘communauté’ était très dominant chez les musulmans, ils ne se considéraient pas comme des individus mais comme faisant partie d’une communauté autorisée à utiliser légitimement la violence pour s’opposer à l’influence et au pouvoir des occidentaux.

Le récit politique qui racontait l’injustice et la souffrance subies par les musulmans était un autre facteur important contribuant à la montée du terrorisme djihadiste, qui considérait le colonialisme occidental comme étant responsable de la démolition du concept et de la possibilité d’une réunification politique du monde musulman sous le régime d’un califat mondial. L’occident, dirigé par les États-Unis, est également à blâmer pour la division délibérée du monde arabe par Israël avec des « changements de régime » qui favorisaient les intérêts géopolitiques et économiques occidentaux, dans le but d’humilier et de persécuter continuellement du peuple palestinien, pour que l’impérialisme occidental dirigé par les États-Unis inflige des épreuves injustes et sévères aux musulmans dans le monde avec la présence de soldats occidentaux dans certains pays comme l’Afghanistan, l’Irak et ailleurs et dans le but de pouvoir soutenir des régimes répressifs et répréhensibles au Moyen-Orient comme celui de l’Arabie saoudite.

D’un autre côté, le méfait régional de l’Arabie saoudite visait à ce que la famille royal de la Maison des Saoud maintienne le contrôle total de la richesse pétrolière et le peuple du pays. Cette dynastie mystérieuse, composée de milliers de descendants de Mohamed bin Saoud, ses frères et l’actuelle faction dirigeante des descendants d’Abdulaziz bin Abdul Rahman Al Saoud, a joui du pouvoir d’une monarchie absolue sans partis politiques, ni élections nationales. Toute activité politique et divergence étaient sévèrement punies par un système judiciaire sans jury et respectant peu les formalités des droits de l’homme. Ces personnes arrêtées – généralement sans motif d’arrestation, ni accès à un avocat – étaient victimes d’abus et de tortures qui duraient jusqu’à une confession extorquée. La liberté de pensée et d’agir pour les saoudiens étaient également restreintes par les moutaween – la police religieuse reconnue par le gouvernement – qui déformaient le sens de la moralité, s’introduisaient fréquemment dans la vie privée des citoyens et franchissaient les limites de la raison. L’idée d’un « Printemps arabe » dans les pays voisins fut alors considérée comme un concept odieux par les dirigeants saoudiens, qui ont pris des mesures pour s’assurer que la contagion de la liberté ne traverse pas les frontières du territoire saoudien.